Pour monter une pièce de théâtre avec vos étudiants de FLE, il faut commencer par lire l’œuvre avec eux. Il faut l’oraliser, la mettre en bouche, quoi ! Mais voilà, si on veut faire du français et du théâtre à la fois, rien n’est plus difficile car les questions fusent sur la prononciation et il faut savoir y répondre. Ça commence avec tous ces petits mots, interjections ou onomatopées que l’on trouve dans les scénarios, du style « hé hé », « eh ! », « hep », « euh euh ».
« Heup, lit tout à coup Maria Dolorosa.
– Comment ça, « heup » ? Ça s’écrit h,e,p, mais on dit : « héééééééééép ! » pour appeler quelqu’un.
– Impossible ! Me répond Maria Dolorosa, il n’y a pas d’accent ! Donc, on dit « heup », comme « euh euh » !
Je reste sans voix. Devant une pareille situation, vous avez deux solutions : soit vous dites : « C’est comme ça, un point, c’est tout ! », soit vous passez la nuit dans vos grammaires et le lendemain vous arrivez à votre formation Théâtre-FLE avec la réponse. Vous la débitez alors en voix portée à vos étudiants qui se mettent à taper comme des fous sur leurs tablettes.
« Chers étudiants, la règle est la suivante : « J’ai perdu ma sucette au restaurant et j’ai laissé mon téléphone près du réchaud. Comme il y a une éclaircie dans le ciel, je vais sortir voir les zèbres. Pendant ce temps, faites votre exercice, ça vous fera les pieds. »
Vous développez ensuite : « Autrement dit, un e qui se prononce é ou è s’écrit sans accent :
I) s’il est suivi dans l’écriture, de deux consonnes : perdu, restaurant. Cela même s’il y a, dans la prononciation qu’une seule consonne : sucette.
MAIS il faut un accent :
III) s’il est, à la fin du mot, suivi seulement d’une consonne (à laquelle peut s’ajouter un s de pluriel) : ciel, ciels. Cela même si cette consonne ne se prononce pas : pied, pieds. Mais il faut un accent si cette consonne est s : prés, près. Ce s ne se prononce pas, sauf dans faciès. »
Ça va ? Je vous laisse cogiter. Moi, je vais prendre de l’aspirine !
« Heup, lit tout à coup Maria Dolorosa.
– Comment ça, « heup » ? Ça s’écrit h,e,p, mais on dit : « héééééééééép ! » pour appeler quelqu’un.
– Impossible ! Me répond Maria Dolorosa, il n’y a pas d’accent ! Donc, on dit « heup », comme « euh euh » !
Je reste sans voix. Devant une pareille situation, vous avez deux solutions : soit vous dites : « C’est comme ça, un point, c’est tout ! », soit vous passez la nuit dans vos grammaires et le lendemain vous arrivez à votre formation Théâtre-FLE avec la réponse. Vous la débitez alors en voix portée à vos étudiants qui se mettent à taper comme des fous sur leurs tablettes.
« Chers étudiants, la règle est la suivante : « J’ai perdu ma sucette au restaurant et j’ai laissé mon téléphone près du réchaud. Comme il y a une éclaircie dans le ciel, je vais sortir voir les zèbres. Pendant ce temps, faites votre exercice, ça vous fera les pieds. »
Vous développez ensuite : « Autrement dit, un e qui se prononce é ou è s’écrit sans accent :
I) s’il est suivi dans l’écriture, de deux consonnes : perdu, restaurant. Cela même s’il y a, dans la prononciation qu’une seule consonne : sucette.
MAIS il faut un accent :
- devant le groupe ch : réchaud ;
- devant le groupe ph : téléphone ;
- si la deuxième consonne est un r : zèbre ;
- si la deuxième consonne est un l : éclaircie ;
III) s’il est, à la fin du mot, suivi seulement d’une consonne (à laquelle peut s’ajouter un s de pluriel) : ciel, ciels. Cela même si cette consonne ne se prononce pas : pied, pieds. Mais il faut un accent si cette consonne est s : prés, près. Ce s ne se prononce pas, sauf dans faciès. »
Ça va ? Je vous laisse cogiter. Moi, je vais prendre de l’aspirine !